L’Artothèque : les archives d’œuvres d’art
Photo ci-dessus : Culture art et poésie à la Maison des savoirs à Bruxelles (Belgique) le 1er août 2004 ©ATD Quart Monde/Centre Joseph Wresinski
A l’occasion de la journée internationale des archives, le 9 juin, le site international d’ATD Quart Monde en collaboration avec le centre d’archives Joseph Wresinski, met en valeur le travail d’ATD Quart Monde en matière d’archivage et de documentation sur l’histoire de ceux et celles qui vivent l’extrême pauvreté.
L’artothèque a pour ambition de conserver un témoignage vivant de l’histoire du Mouvement et de la créativité des personnes plus défavorisées.
A ce jour, elle conserve plus de 7000 productions artistiques originaires des cinq continents. Les créations plastiques (objets, sculptures, peintures, dessins, etc.) conservées sont l’œuvre d’artistes membres du Mouvement, volontaires permanents ou militants Quart Monde. Certaines productions sont le témoignage des campagnes ou d’ateliers de création organisés le Mouvement.
L’artothèque est un lieu original, où sont conservés des objets d’art, qui font émerger des histoires, des vies, insoupçonnées, souvent dures à raconter. Pour reprendre les paroles de Joseph Wresinski, ces objets d’art et de culture témoignent « des pauvres de tous les temps et encore d’aujourd’hui ». Les productions ont vocation à être prêtées aux membres et équipes du Mouvement à travers le monde.
« La culture », dit Guendouz Bensidhoum, volontaire et militant, « c’est entrer dans une relation, là où les gens ne vous attendent pas ». A travers la peinture qu’il a apprise à l’école des Beaux Arts, Guendouz a choisi de témoigner de ceux et celles qu’il a connus, dans la cité de transit où il a grandi, et qui ont disparu trop tôt, emportés par la violence de la misère. Guendouz peint pour parler des souvenirs qu’il a vécus. Il veut que sa peinture élève. Il veut peindre de belles choses, des beaux moments, sans cacher les violences que les habitants de cette cité ont connues. Une démarche en somme, qui tout en parlant du difficile, veut élever, édifier. Guendouz résume : « la peinture c’est un moyen d’émerger, d’arriver là où on ne m’attend pas ».
L’artothèque du Centre Joseph Wresinski est fière de contribuer à ce travail de culture et de mémoire.