Intervention de Magdalena Sepulveda Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur l’extrême pauvreté et droits de l’homme.

Plénière de Conclusion – Restitution d’ateliers. Colloque international « La misère est violence, rompre le silence, chercher la paix » Maison de l’UNESCO 26 Janvier 2012

Permitan iniciar estas palabras resaltando la importante contribución de este proyecto de ATD Quart Monde para entender y resaltar la violencia que sufren quienes viven en extrema pobreza.

A menudo, las políticas públicas que buscan superar la pobreza, ignoran la realidad de quienes viven en la pobreza. Desgraciadamente, la violencia que sufren quienes viven en la pobreza es ignorada por quienes diseñan políticas públicas, y a menudos también por quienes tienen una mejor situación económica.

Reconozcamos que, como ha hecho evidente el trabajo realizado por ATD, ningún grupo de personas está sujeta a más violencia, castigo, más segregación, más control y más desprecio que las personas que viven en la pobreza. Las personas que viven en la pobreza son tratados como peligrosas, sucias, como una molestia, una carga y son penalizadas e incluso criminalizadas, por su situación.

Estos prejuicios y estereotipos sociales están tan profundamente arraigados que influencian las políticas públicas. Las personas que viven en pobreza a menudo se consideran como responsables de su propia desgracia, que puede poner remedio a su situación, simplemente « esforzándose más Cuando en lugar de empoderar a las personas que viven en la pobreza se las penaliza, los programas de superación a la pobreza, son diseñados, sin la participación, real y efectiva de quienes viven en la pobreza, el programa puede terminar agrava aún más el ciclo de la pobreza, asegurando que la pobreza se transmita a las generaciones siguientes.

Ignorar la situación de quienes viven en extrema pobreza es en si mismo una forma de violencia. Y una vulneración de los derechos humanos. Los derechos humanos no son prerrogativa de los ricos ni de las clases medias. Sin embargo, por el mero hecho de que la apariencia, el habla o las necesidades de una persona la identifica como pobre, se le niega la igualdad en el goce de los derechos humanos y se le niega el derecho de vivir sin violencia.

De esta forma, se niega a quienes viven en la pobreza su dignidad. Es nuestra común responsabilidad desafiar este tipo de prácticas violatorias a los derechos humanos. Es el momento de cambiar las actitudes sociales hacia los más pobres, para desterrar los estereotipos y las actitudes discriminatorias. Para ello, es esencial promover la participación de quienes viven en la pobreza en el diseño, implementación y evaluación de las políticas públicas que les afectan. No es posible erradicar la pobreza, sin la participación activa de quienes sufren la pobreza.

A menuda, las políticas que buscan superar la pobreza tienen mecanismos de participación meramente pro forma, sin realmente tomar en cuenta las condiciones que habilitan a superar las asimetrías de poder, y permiten una participación real, que influya en el resultado del proceso.

   

Les discussions d’aujourd’hui ont montré comment les privations que rencontrent les personnes vivant dans une extrême pauvreté sont souvent imperceptibles et vont bien au-delà du manque de ressources. La violence, l’exclusion sociale et la discrimination sont des causes majeures et des conséquences de la pauvreté.

Tandis que les personnes vivant dans une extrême pauvreté ne constituent pas un groupe homogène, chacune ayant ses propres vulnérabilités et défis, elles doivent en général faire face à des obstacles pour accéder aux services publics et aux institutions, obstacles d’ordre géographiques, économiques, administratifs et autres. Celles qui rencontrent des discriminations en tous genres doivent faire face à des obstacle encore plus importants pour sortir de l’extrême pauvreté. Pour ces personnes, les obstacles matériels sont des défis courants. Elles sont physiquement éloignées des emplois, des marchés, des ressources, etc… Elles doivent souvent se déplacer très loin pour accéder aux services publics tels que les soins médicaux, l’éducation et les services d’hygiène, et elles habitent des endroits où l’accès aux transports et aux route est extrêmement limité. Pour ces personnes vivant dans une extrême pauvreté, le temps passé pour accéder aux services et aux possibilités d’emploi peuvent représenter une perte considérable de revenus, quand déjà elles gagnent très peu.

Les personnes vivant dans une extrême pauvreté rencontrent de multiples obstacles de nature économiques. Les coûts indirects de l’accès aux services essentiels sont souvent prohibitifs pour ces personnes.

Les obstacles de nature administrative sont un autre point crucial. Nous avons entendu aujourd’hui comment la manque d’information officielle peut empêcher des personnes vivant dans une extrême pauvreté d’avoir accès aux services essentiels et compromet la réalisation de leurs droits au travail, à l’éducation, à la santé et à la sécurité sociale, parmi d’autres. La violence contre ceux qui vivent dans l’extrême pauvreté vient aussi des fonctionnaires (y compris les autorités publiques, les travailleurs sociaux, les enseignants et le personnel de santé) qui souvent ne savent pas reconnaître ni soutenir les efforts que ces personnes font pour améliorer leur existence. Ceux qui vivent dans la misère développent souvent de la peur et de l’hostilité envers les autorités publiques, et ont peu confiance dans les institutions censées les aider. En générant un sentiment de honte, cette stigmatisation aussi décourage fortement les personnes vivant dans une extrême pauvreté de contacter les institutions et d’accéder au soutien dont elles ont besoin. Un grand merci pour votre attention.