Interventions d’Élise Kabré et Moïse Compaore, militants Quart Monde au Burkina Faso, à l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère.

C’est comme si vous n’étiez pas vivant

Dans cette vidéo, Élise Kabre et Moïse Compaore disent avec force la nécessité que personne ne soit privé de papiers d’identité.

• « La dignité commence par la pièce d’identité. Sans certificat de naissance, tu n’as pas d’identité, et sans identité, tu ne sais pas d’où tu viens et tu ne sais pas où tu vas. »

C’est sur ces mots-là qu’Élise Kabre introduit leur intervention prononcée lors de la commémoration à l’ONU. Si vous ne pouvez pas prouver votre identité, « c’est comme si vous n’étiez pas vivant » dit clairement Moïse, « on ne vous reconnaît pas comme un être humain » et impossible d’être scolarisé. À travers leur expérience et ce que traversent les enfants qui n’ont pas d’existence officielle au Burkina Faso, ils mettent en lumière la condition de millions de personnes à travers le monde qui doivent vivre sans papiers.

Considérer chaque enfant comme une chance

Élise  réunit régulièrement des enfants, chez elle, pour qu’ils aient un espace pour s’exprimer et mettre ensemble leur intelligence. « Je ne veux pas que les enfants les plus pauvres connaissent les mêmes souffrances que j’ai vécues, alors je les soutiens.« 

Depuis des années, Moïse va à la rencontre des enfants qui vivent dans la rue. S’il est témoin de l’enfer que traversent les enfants, il est bien placé, tout comme Élise, pour savoir qu’en chacun de ces enfants se trouve un potentiel, une intelligence dont le monde se prive :

« La dignité, c’est être reconnu comme quelqu’un qui a une pensée, qui a de la valeur. C’est aussi pouvoir se sentir fier, fier de vivre et de participer. »

Comme Élise et Moïse, engageons-nous, là où nous sommes.