La Fraternité, rempart contre la violence aveugle du terrorisme
Jeudi, à Beyrouth en pleine rue, au grand jour, au cœur d’un quartier populaire,
Vendredi, à Paris, en plusieurs lieux, dans les lumières de la ville,
Des vies happées par la folie meurtrière.
Depuis trop longtemps, cette violence qui crée le chaos et dénie la vie enferme dans la peur des personnes, des communautés, des peuples. Depuis trop longtemps, elle pousse des millions de personnes à fuir leur pays, à braver la mer, quittant ce qui faisait leur existence jusqu’alors.
Nous pensons à toutes les familles endeuillées dans ces circonstances, nous nous unissons à la douleur des populations qui en de nombreux points du globe sont frappées quotidiennement par la guerre et par toutes sortes de violences aveugles, toutes sortes d’exclusions.
Partout des femmes et des hommes de toutes conditions et de toutes cultures se lèvent pour dire « Non » à ce qui divise la communauté humaine : le rejet de l’autre, la peur de l’autre. Nous sommes de ceux-là.
Partout, des enfants, des jeunes, des adultes redisent à leur manière que ce qui est essentiel, c’est de cultiver notre confiance en l’autre, notre humanité commune, de croire en la rencontre pour se connaître et bâtir la fraternité.
Comme les amis de Centrafrique qui, aujourd’hui encore, vivent dans la peur et l’impossibilité de vivre ouvertement une fraternité entre tous, et qui pourtant chaque jour inventent des manières d’entretenir la confiance en l’humanité.
Sans oublier ceux qui sont dans l’insécurité permanente, qui souffrent en silence de l’exclusion et ne peuvent se rassembler avec d’autres pour témoigner de leur compassion et de leur solidarité avec ceux qui souffrent le plus. Serons-nous capable d’une fraternité qui dépasse toutes les frontières sociales, culturelles, pour rejoindre les plus exclus et nous associer aux gestes qu’ils savent poser ?
Face au déchaînement des violences, le message de Joseph Wresinski est toujours d’actualité :
« la misère n’existera plus, demain, si nous acceptons d’aider ces jeunes à prendre conscience de leur peuple, à transformer leur violence en combat lucide, à s’armer d’amour, d’espoir et de savoir, pour mener à sa fin la lutte de l’ignorance, de la faim et de l’exclusion. »
Nous voulons rester unis dans notre combat pour la paix, pour un monde où chacun est reconnu dans son humanité, avec la liberté d’être pleinement soi-même pour contribuer à bâtir le bien commun. Nous sommes « engagés ensemble pour que l’homme demeure un frère pour tout homme ». (T., Liban)
Mouvement international ATD Quart Monde