Construire la paix, un objectif au cœur de nos engagements.
Deuxième journée du temps de conclusion de la démarche des Assises du Mouvement.
En introduction de cette seconde journée [1], Jacqueline Plaisir, Déléguée générale adjointe, a partagé une réflexion inspirée par la rétention à la frontière d’un des participants, Mbaraka R.K. bloqué trois jours avant de pouvoir rejoindre les Assises. La raison invoquée était le manque de liquidités de Mbaraka, mais elle révélait surtout l’incrédulité des fonctionnaires de police, incapables d’imaginer que ce jeune homme vienne de Tanzanie avec pour seul motif la rencontre internationale des Assises d’un Mouvement qui a pour but d’agir pour la dignité de tous et pour un monde sans exclusion. Quel contraste avec la facilité de circulation des capitaux et des volontaires de l’aide humanitaire pour des projets souvent non concertés avec ceux qui portent le souci de ceux qui sont oubliés dans les quartiers trop pauvres ! Jacqueline Plaisir a conclu en disant : « le monde que nous voulons bâtir, ce sera avec la conviction que nous n’avons pas tant des ennemis à combattre que des amis à gagner, comme nous l’a fait comprendre le père Joseph dans sa manière de faire connaître le combat des plus pauvres dans la société ».
Les participant ont ensuite visionné le vidéo« la misère est violence » puis la journée a été consacrée à des échanges entre participants sur le lien qu’ils font entre la paix et leur engagement pour le refus de la misère.
Voici quelques courts extraits de ces travaux :
Vilma : « dans mon quartier, Doña Flora fait le lien entre tous : elle veille sur les anciens en organisant des repas, sur les jeunes avec des actions culturelles pour eux. Pour les enfants il y a la bibliothèque de rue. C’est un vrai engagement pour la communauté, qui est générateur de paix, sa force intérieure est toujours disponible.. Un jour des personnes qui font partie de gangs très violents dans le quartier regardaient la bibliothèque de rue et ont dit : « nous vous observons et nous constatons que vous créez un espace de sécurité pour nos enfants » »
Deogracias : Chez nous ce sont les enfants qui nous ont apporté le Mouvement, par la Lettre de Tapori qui nous a enseigné —il faut être solidaire, créer un amitié solide entre tous.— Les familles se sont retrouvées associées à tout ce que faisaient les enfants dans le quartier, et se sont mises en marche. Quand on marche, cela crée des espaces pour se parler, se dire aussi nos faiblesses… Une question que nous devons nous poser : « Sommes nous une chance pour ces enfants, pour ces familles ? Quand on marche avec ces familles qui ont une vie tellement compliquée, sommes-nous dans le même pas avec elles, ou bien sommes nous un frein qui les bloque dans le silence ? »
Intw day2 FR from ATDFRA on Vimeo.