Article écrit par Pélagie Mukampamira, membre de la Délégation régionale Afrique et du comité des femmes.

L’initiative d’écrire les portraits de femmes publiés cette semaine à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes sur notre site a été portée par ce comité.

Les inégalités entre hommes et femmes persistent sur le continent Africain. Malgré les efforts fournis pour éliminer toute sorte de déni aux droits fondamentaux de la femme, il y a toujours un écart entre la théorie et la pratique par rapport à l’accès aux droits des femmes. Dans presque tous les aspects de la vie humaine, la femme est  ouvertement ou implicitement considérée comme étant inférieure à l’ homme.

Quelles sont les inégalités de genre en Afrique ?

Lors de la recherche sur les dimensions cachées de la pauvreté, les inégalités suivantes ont été identifiées :

• Des inégalités face à la prise de parole. Dans certains pays africains, surtout les pays majoritairement musulmans, il est interdit aux femmes de prendre la parole devant les hommes, plus encore s’ils jugent qu’elles contredisent l’idée d’un homme. Normalement, dans la culture africaine, les hommes sont considérés comme les porte-paroles de la famille.

• Des inégalités de droits  fonciers. La plupart des femmes veuves en Afrique se heurtent à des défis juridiques et culturels liés à l’accès aux terres.  Le plus souvent, les veuves sont chassées par leurs belles familles après la mort de leurs conjoints.

• Des inégalité face au droit à l’éducation. La plupart de filles n’arrivent pas au bout de l’éducation primaire et secondaire suite aux contraintes culturelles,  aux mariages forcés et/ou précoces.

• Le manque d’accès à la justice. La justice est presque inexistante pour le femmes en situation de pauvreté, surtout les femmes qui vivent en milieu rural où les conflits sont toujours tranchés par le chef de village.

Un comité des femmes

Toutes ces inégalités et d’autres qui ne figurent pas dans cet article constituent un obstacle aux efforts que les plus pauvres font afin de sortir du cercle de la pauvreté.

C’est dans cette optique qu’au niveau de l’Afrique,  un comité des femmes a été mis en place pour travailler sur toutes les questions relatives au genre et à la pauvreté dans la région. 

Ce comité est composé de  trois femmes:

• Olga Tousala, volontaire permanent, membre de l’équipe du Mouvement  ATD Quart Monde en RCA.
• Anne Marie Faida, volontaire en immersion, membre de l’équipe du Mouvement ATD Quart Monde  au Burkinafaso
• Pélagie Mukampamira, volontaire permanent du Mouvement ATD Quart Monde,  membre de l’équipe Délégation Régionale pour l’Afrique.