Justice sociale et environnementale pour tous
« Agir ensemble pour gagner la justice sociale et environnementale pour tous »
C’est le thème retenu par les Nations Unies cette année pour la Journée mondiale du refus de la misère.
En 2020, une prise de conscience collective grandit : nous partageons tous la Terre et nous sommes tous redevables de l’impact environnemental de nos actions. De même, nous avons tous la responsabilité de contribuer à la construction d’un projet de société où chacun puisse à la fois apporter sa part et vivre dans des conditions dignes.
Le 17 octobre est l’occasion de souligner que nous voulons « Agir ensemble pour gagner la justice sociale et environnementale pour tous ».
Nos sociétés traitent la nature de la même façon qu’elles traitent ses membres les plus pauvres.
Les personnes en situation de pauvreté ont été exploitées depuis des générations, leur force de travail est utilisée et quand elle n’est plus utile, elle est mise au rebut. De la même manière, les ressources naturelles sont pillées et polluées sans que responsabilité quant à leur régénération ne soit prise.
- La manière dont nos sociétés traitent les personnes en situation d’extrême pauvreté est encore plus pernicieuse que la manière dont la nature est traitée. En effet, nul ne peut blâmer la nature de sa dégradation alors que trop souvent les personnes en situation de pauvreté sont accusées de ne pas vouloir s’en sortir.
Ce constat met en perspective l’appel du 17 octobre et sa proposition d’agir, de transformer nos sociétés avec et à partir des plus pauvres. Aujourd’hui, il est nécessaire de bien comprendre tous les liens entre justice sociale, économique et environnementale, pour réaliser ce changement.
« Il n’y a pas de justice environnementale et sociale sans un dialogue inclusif », écrit Crispin, correspondant du Forum, depuis la République Démocratique du Congo.
Partout à travers le monde, des personnes, des groupes, des associations se mobilisent pour faire du 17 octobre une journée porteuse d’espoirs, d’engagements et d’innovations. Au Rwanda, Jean-Bosco, de la Fondation Concordia-Ineza, le dit ainsi :
« Par ce thème nous affichons une volonté de considérer les pauvres eux-mêmes comme acteurs dans les décisions concernant l’environnement et l’utilisation des ressources naturelles. »
« Prendre des mesures fortes pour respecter l’environnement tout en respectant les droits de tous, et d’abord des plus exclus, qui sont les premières victimes de la dégradation de l’environnement », souligne Hugues, depuis la France.
En Colombie, David, membre de la Fondation sociale Oasis, écrit : « Agir pour l’environnement est une priorité pour toutes les communautés du monde, y compris la nôtre. Agir de manière durable permettra aux personnes vulnérables et à faibles revenus d’améliorer leurs conditions de vie, et ainsi nous trouverons des solutions à deux problèmes qui nous affligent aujourd’hui. Nous voulons organiser des ateliers sur l’architecture durable et apprendre à construire avec des matériaux recyclables, mettant ainsi en œuvre des solutions de logement qui économisent les ressources naturelles, réduisent l’impact environnemental et, par conséquent, diminuent les dépenses économiques des familles. »
- Christian, du Burundi, rappelle avec force que « les inventions technologiques et industrielles ne doivent pas continuer à détruire l’environnement ni appauvrir davantage la population. Les plus pauvres ont moins la possibilité directe de faire face à ce qu’impose le réchauffement climatique, pourtant ils ont aussi le droit de vivre et respirer comme toute autre personne. Toute technologie qui ne promet pas un monde meilleur, solidaire, juste, avec un environnement sain pour chaque être vivant est une technologie malade. »