Je m’appelle Emma
Emma vit à El Alto, au-dessus de la Paz, en Bolivie. Très engagée dans sa communauté, elle participe activement à plusieurs actions qui rassemblent des personnes très pauvres dans la lutte contre la misère et l’exclusion. Emma porte en particulier la préoccupation très forte de permettre à chacun de penser et de s’exprimer avec les autres.
Son engagement pour une société plus juste, elle le vit aussi à la « Maison de l’amitié », la « Casa de la Amistad », où se rencontrent des familles qui ont une vie très difficile, des volontaires permanents et des amis du Mouvement ATD Quart Monde. Là, des adultes, des jeunes et des enfants sortent de l’isolement grâce à une vie communautaire retrouvée (les familles sont pratiquement toutes issues d’une communauté rurale qu’elles ont plus ou moins perdue de vue).
Le témoignage d’Emma est ancré dans une vie remplie d’épreuves, d’humiliations, mais aussi de résistances, de combats au quotidien comme pour des millions d’autres femmes et d’hommes vivant l’exclusion.
Il montre comment il est possible de construire autrement la société. La participation d’Emma à des rassemblements dans son pays et dans d’autres (à l’ONU à Genève en 2009, lors du Colloque « Briser le silence, un chemin vers la paix » en 2012) révèle en effet ce que des personnes connaissant l’extrême pauvreté comme elle apportent aux actions menées pour éradiquer la misère. La société doit se transformer et les plus pauvres doivent avoir les moyens de changer eux-mêmes leur propre vie. Mais pour cela, ils doivent pouvoir être entendus, être acteurs et partenaires.