Rapport moral 2016 | Ile de La Réunion
- Dans la pauvreté, on n’a pas le choix, on s’adapte à la situation.
La pauvreté n’est pas que matérielle. Elle touche notre santé, on connaît le stress, l’angoisse. Ce n’est pas qu’on veuille de la pauvreté et toute la honte qui va avec, c’est la société qui nous l’impose. Et il y a des obligations qu’on n’arrive pas à suivre, pour avoir un fruit tous les jours dans le sac d’école, on achète les moins chers, c’est-à-dire les mêmes, les oranges, les pommes et les enfants n’en veulent plus. Les raisins sont chers, les nectarines aussi, alors que les bananes mûrissent trop vite.
La pauvreté est un mal être, une violence et cela fait mal de vivre avec des aides.
On se sent beaucoup humilié lorsqu’on entend : « l’a fé zenfan pou zalocations ». On est horrifié et on entend cela tous les jours. C’est comme pour le RSA on entend
qu’on préfère être au RSA. Nous, on serait content de voir un peu les autres à notre place. Le RSA aide mais on n’a pas de loisirs, pas de plaisirs, quand on a des amis qui travaillent et qu’ils nous proposent de sortir on n’ose pas dire qu’on ne peut pas à cause du manque d’argent ».
Il s’y rajoute la difficulté de trouver du travail, le logement du fait de l’âge avancé.
Dans la pauvreté des personnes sont exclues ou se sentent exclues, elles restent dans leur coin pour ne pas être humiliées. - L’humiliation rejoint la honte et amène l’exclusion.
Du fait qu’elles ne parlent que le créole réunionnais beaucoup de personnes sont mal reçues, pas écoutées dans les administrations. L’une d’elles avec des difficultés
à s’exprimer en français, se faisait rejeter chaque fois qu’elle appelait un organisme. (…)
Pour continuer à lire le témoignage cliquez ici.
Pour découvrir le rapport moral avec les actions menées pendant l’année 2016 à l’Ile de La Réunion, téléchargez le document en cliquant sur la photo ci-dessous.
Au sommaire
- Bâtir des projets à partir des relations dans les quartiers
- L’accès aux droits fondamentaux
- Temps de repos, de chantier et de ressourcement
- La session sous régionale de l’Ile Maurice sur l’engagement
- L’action culturelle : les bibliothèques de rue; dynamique jeunesse : participation au Festival Tempo et BAFA; les groupes de danses
- Perspectives