Un devoir collectif de mémoire
Photo: Maisons des esclaves, Joseph Wresinski, Gorée, Sénégal, 1987 © ATD Quart Monde / Centre Joseph Wresinski / 0404005032004
La Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage célèbre la Convention pour la répression et l’abolition de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui adoptée le 2 décembre 1949. Cette date rappelle l’urgence de la mobilisation pour l’éradication de toute les formes contemporaines d’esclavage. Elle affirme aussi un devoir collectif de mémoire.
Joseph Wresinski, fondateur d’ATD Quart Monde, s’est rendu à la Maison des esclaves, située sur l’Ile de Gorée, en 1987, en face de Dakar au Sénégal. Il a fait silence devant le lieu où étaient embarqués les esclaves. Cette île a été le plus important centre de commerce d’esclaves de la côte africaine du XVème au XIXème siècle. Durant plusieurs siècles, des millions de personnes ont été déportées pour être vendues.
Dans le livre d’or de la Maison des esclaves, Joseph Wresinski, a écrit quelques lignes qui nous situe comme héritiers de cette histoire :
“ Des millions et des millions d’hommes, de femmes et d’enfants, aujourd’hui disent non à la misère et à la honte parce que des hommes, hier, traités en esclaves par les puissants, ont en leur cœur affirmé qu’ils étaient des hommes.
Et nombreux sont morts pendant trois siècles pour que jamais personne ne l’oublie …” .
Joseph Wresinski
En 1989, cette phrase a été gravée sur les murs de Maison des esclaves :
En 2017, s’est tenue à Dakar la deuxième rencontre d’Assises inter-africaines des membres d’ATD Quart Monde.
C’est sans doute à la même période que nous avons organisé le congrès mondial des maires de la FMCU/CGLU avec les artistes africains et de la diaspora africaine sur l’île de Gorée en soutien à Nelson Mandela. Joseph Wresinski a été un grand précurseur pour la dignité de chaque humain. Il continue d’inspirer la famille humaine pour l’égalité et la fraternité